Export et import d’or aux États-Unis et en Europe

Découvrez comment l’importation d’or structure le marché mondial, avec un focus sur les flux en Suisse, aux États-Unis et dans l’Union européenne.

Exportation et importation d’or aux États-Unis et en Europe

Le marché aurifère mondial face aux crises récentes

Le cours de l’or se porte à merveille, les investisseurs lui font confiance et les échanges ne cessent d’augmenter depuis le début du trimestre. La Suisse reste le grand leader des importations et des exportations d’or, mais qu’en est-il des États-Unis et de l’Europe ? Entre la crise que le monde vient de traverser et le Brexit, le marché aurifère a été secoué, comme celui des autres valeurs. Nous nous sommes demandé en quoi cela avait impacté les échanges internationaux. Nous avons fait le choix d’un focus sur les USA, l’Union Européenne, et bien sûr, la Suisse.

Les États-Unis : producteur, exportateur et importateur d’or de poids

Les États-Unis : un acteur central du marché de l’or

Le pays est un acteur très important du marché de l’or. Quatrième plus gros producteur, son sol abrite deux des plus grandes mines aurifères du monde. C’est aussi un exportateur et importateur de poids. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que les USA importent principalement de l’or suisse (311 tonnes en 2020) et australien (69 tonnes la même année). Le pays exporte énormément d’or au Royaume-Uni, un autre grand acteur du marché. Cela représentait 177 tonnes en 2020, contre 97 tonnes en Suisse, par exemple. Les chiffres de l’an dernier sont bien sûr à remettre dans leur contexte : la pandémie mondiale. L’or n’a pas manqué, mais les problèmes d’approvisionnement ont été nombreux et le « lock-out » du Royaume-Uni a impacté le marché. Ainsi, le Comex (contrat papier représentant un actif.), dont les Américains sont friands, était en pénurie en mars 2020. Ce qui explique que les États-Unis ont plus exporté qu’importé d’or en Suisse durant cette période.

L’Europe sans l’or de Londres

L’Union européenne : un marché réorganisé sans Londres

Le Royaume-Uni était, jusqu’à sa sortie officielle de l’Union européenne le 31 janvier 2020, le principal carrefour aurifère du continent. Londres concentrait à la fois les importations, les exportations, mais aussi une infrastructure financière unique, notamment à travers la London Bullion Market Association (LBMA). Le Brexit a donc eu un impact direct sur les statistiques européennes liées au commerce de l’or : la majorité des flux aurifères transitant auparavant par Londres ne sont plus comptabilisés dans les chiffres de l’UE.

Cette sortie a contraint les institutions européennes et les opérateurs du secteur à restructurer leurs circuits de distribution, redéployant en partie les flux commerciaux vers d’autres pays membres. Cela a aussi modifié certains rapports de force internes au marché aurifère européen, avec une montée en puissance de l’Italie et de l’Allemagne, qui ont su capter une partie de l’activité.

L’Italie et l’Allemagne, moteurs de l’or en Europe

Aux premier et second rangs, on retrouve l’Italie et l’Allemagne, largement devant des pays comme la Belgique, la France et l’Autriche. L’Italie a par exemple importé 162 tonnes d’or en 2020, et l’Allemagne en a exporté 127 tonnes.

La Suisse, le leader des échanges

La Suisse : leader mondial des exportations d’or

Le pays reste le champion des exportations et des importations d’or. C’est également en Suisse qu’on trouve la plus grande concentration de raffineries au monde. Leader incontesté depuis longtemps, il a résisté à la crise liée à la pandémie malgré une baisse conséquente des échanges. Grâce aux bases de données mises à jour avec précision, on sait que la reprise à la fin du premier semestre 2021 a été exceptionnelle. La Suisse a exporté plus de 134 tonnes d’or en mars dernier, contre 96 tonnes l’année précédente à la même période. Cela vient essentiellement d’une très forte demande de l’Inde – importateur principal de l’or suisse en ce début d’année – et de l’Orient.

Un marché de l’or toujours actif entre Suisse, USA et Europe

Si on met de côté les baisses globales et les difficultés logistiques liées à la pandémie, on constate que les exportations et les importations d’or sont relativement stables. États-Unis, UE et Suisse conservent leur place sur le marché. Or physique ou or papier, le métal jaune reste une valeur sûre en termes d’investissement, nul doute que les nombreux échanges vont perdurer.