Difficile d’imaginer devoir se passer du métal jaune. La moitié de sa production alimente le marché de la bijouterie, les secteurs technologiques et les banques centrales s’en partagent près de 20 % et les investisseurs réclament aussi leur part. On estime que 30 % de la demande mondiale d’or concernent les pièces, les lingots et les divers placements boursiers (actions et ETF en tête.). L’or détenu par les particuliers joue donc un rôle important sur le cours du métal. Est-ce un simple placement ou un moyen de se préserver des coups durs ? Suisses, Français, Russes… quels rapports les citoyens du monde entretiennent-ils avec l’or ? Découvrez tout cela dans cet article.
L’or des particuliers : valeur refuge et investissement
Le métal jaune fascine l’homme depuis sa découverte. D’abord ornement puis monnaie, il est devenu une référence financière mondiale. Aujourd’hui, les réserves d’or d’un pays lui assurent l’indépendance face aux autres États et la confiance des investisseurs. Du côté des particuliers, c’est aussi un placement sûr et lucratif. Or physique ou or papier, les citoyens du monde entier possèdent leur petite part du stock global, ne serait-ce qu’avec leurs bijoux. Les personnes soucieuses de l’avenir achètent des pièces ou des petits lingots qu’elles pourront facilement revendre en cas de crise. Ceux qui voient le métal comme un investissement s’intéressent aux actions minières, aux ETF, etc. La situation économique s’aggrave, l’instabilité menace, les problèmes s’enchaînent… les gens se méfient et investissent. Quant aux plus riches, la plupart possèdent de l’or, car c’est un excellent moyen de diversifier leur capital.
L’or est détenu par les particuliers du monde entier
soyez-en sûr, l’or est la valeur préférée de tous les citoyens de la planète.
L’or des Européens
En Europe, la France et la Suisse sont considérées comme les champions de l’épargne aurifère. Le métal précieux y est traditionnellement la valeur refuge par excellence. Une enquête menée il y a quelques années concluait que 10 % des Français possédaient de l’or sous forme physique ou non. En effet, les anciennes générations font toujours confiance aux pièces et aux lingots d’or, mais les plus jeunes s’intéressent à l’or d’investissement. La Suisse est historiquement le pays du métal jaune. Les réserves de la Banque Nationale le prouvent et c’est un acteur incontournable du marché aurifère mondial. Les particuliers ne sont pas en reste.
L’or en Asie et en Russie
Plus à l’est, en Inde, ce sont les agriculteurs qui font le plus confiance à l’or et les bonnes récoltes sont souvent réinvesties en métal précieux. En Russie et en Ouzbékistan, c’est même l’État qui encourage ses citoyens à investir dans l’or. En Ouzbékistan, lors de la crise de la Covid-19, des petites barres d’or de 5 à 50 grammes avaient été mises sur le marché pour attirer les particuliers.
Les Américains et l’or
Un tiers des citoyens des États-Unis considère le métal jaune comme le placement à long terme le plus attractif. Plus de 10 % d’entre eux déclarent en posséder en guise d’investissement et comme en Europe, les 25-34 ans sont particulièrement intéressés. Les plus jeunes préfèrent l’argent, probablement parce qu’il est moins cher. C’est l’or physique qui a la cote et les Américains n’hésitent pas à acheter des pièces et des lingots du monde entier. Du côté des plus riches, on l’a vu, l’or est plus un moyen efficace de diversifier leurs capitaux ; c’est aussi un bien qu’on retrouve souvent dans les héritages familiaux.
Pur investissement financier ou bas de laine pour les périodes difficiles, l’or détenu par les particuliers représente une part non négligeable de l’or en circulation dans le monde. Populaire dans toutes les couches sociales et dans tous les pays, il reste la valeur refuge numéro un. Et vous, en possédez-vous ?
